Marie Claude VETTRAINO-SOULARD

Avant de commencer son exposé, Brono OLLIVIER rapelle les conditions qui l'ont conduit a s'intéresser aux transformations professionnelles entrainées par l'utilisation d'Internet au sein des organismes. Traditionnellement les moyens de communication communs a tous les services qui dépendent du Ministere des Affaires Étrangeres étaient la dépeche, le rapport (pour lesquels tampons et bordereaux jouent un role essentiel) et la valise diplomatique. Le Minitel avait complété le dispositif. Entre 1993 et 1995, la messagerie électronique est installée dans tous les postes en remplacement du Minitel et les moyens de communication mentionnés plus haut deviennent completement obsoletes. Ce changement de techniques entraine des bouleversements dans les pratiques professionnelles et les relations de pouvoir, ce que Brono OLLIVIER développe bien dans son exposé.

Il montre ensuite comment ce qu'il a ainsi analysé lui a servi de base pour l'étude qu'il conduit depuis dans le cadre de l'INRP. L'institution étudiée est alors l'Université. Il constate que ce sont bien tous les métiers s'exercant au sein de l'université qui sont modifiés et que toutes les fonctions du Web sont concernées. Bruno OLLIVIER détaille alors tout ce qu'il a pu observer jusqu'a maintenant et montre que certains phénomenes actuels apparaissent a l'arrivée de chaque innovation. On se souvient encore du Plan Informatique pour Tous!

En adéquation avec le titre de son intervention, il insiste ensuite sur les conflits territoriaux, que la conception de l'organisation soit pyramidale ou systémique. Différentes universités servent d'exemples. Les positions de plusieurs théoriciens aux opinions divergentes sont évoquées. Dans les discours de la Tutelle, tout est centré sur l'apprenant. Face a Internet et avec l'aide du Réseau, l'enseignement devient un nouveau métier. De nombreux documents sont distribués pour illustrer, par opposition, les positions dominantes des industriels, sur le sujet. Il apparait clairement que la nécessité de retour sur investissement des uns, concue dans un marché "global" et soutenue aussi par Bruxelles et l'OCDE, correspond peu aux situations individualisées de formation et d'enseignement. Pour ces raisons, les problemes posés, vastes et cruciaux, se déplacent des spheres technologiques et pédagogiques pour se situer au niveau du politique.